Lorsque davantage de personnes se partagent le même espace, le risque d’accident augmente, rien que parce que l’interaction d’un plus grand nombre de personnes crée aussi davantage de situations à risque. La densité n’en est pas pour autant synonyme d’augmentation automatique des blessures et des décès, comme le montre clairement la circulation routière. Malgré une densification massive au cours des dernières décennies, le nombre d’accidents graves a considérablement diminué. Cette évolution est aussi le fruit d’un travail de prévention sans relâche. La baisse progressive du nombre d’accidents graves n’a cependant rien d’automatique, comme l’illustre la stagnation, voire l’augmentation, du nombre d’accidents de la route ces derniers temps. Le BPA tient beaucoup à ce que les milieux politiques et les décideur·euses en soient conscient·es.
Nous avons donc besoin de solutions intelligentes au guichet de la poste, mais aussi dans la prévention des accidents. L’être humain doit être placé au cœur de la planification et sa responsabilité dans la sécurité des autres engagée de manière systématique. Mais nos capacités ont aussi leurs limites: nous sommes sujet·tes aux erreurs et physiquement vulnérables. Il arrive ainsi que des automobilistes ne voient pas un obstacle, ou que des vététistes empruntent des sentiers trop difficiles. Si l’espace public est centré sur nous, les humains, et si nous recevons des informations fiables sur les dangers potentiels, alors la densité à elle seule ne sera plus un problème.
